Noêl 1758, ou le triomphe de la mécanique céleste
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Au cours de l’été 1682, une comète apparaît dans le ciel ; l’astre chevelu sera observé et étudié pendant plus d’un mois par les astronomes. Parmi ces observateurs, se trouve un britannique nommé Edmond Halley qui s’intéresse particulièrement aux comètes.
Le chercheur étudie attentivement des précédents passages de comètes, notamment ceux de 1531 et 1607. Pour Halley, ces deux passages et celui de l’été 1682 sont issus d’une unique et même comète.
L’astronomie et la mécanique céleste étaient à cette époque en pleine « révolution », en partie grâce à Kepler à qui avait démontré que les planètes ont des trajectoires elliptiques autour du Soleil. Lors de ses recherches, Halley s’entretiendra souvent avec un autre illustre révolutionnaire, à savoir le grand Isaac Newton. De ses échanges, Halley va arriver à la conclusion que la comète observée en août 1682 parcours une orbite très elliptique qui l’amène à des passages réguliers près du Soleil. Le savant britannique annonce donc un passage de la comète au voisinage de la Terre pour l’année 1758.
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Edmond Halley meurt en janvier 1742, seize ans avant le supposé passage de « sa » comète près du Soleil. Le ciel est donc surveillé en 1758 et alors que l’année est sur le point de se terminer, un astre chevelu est observé le 25 décembre. La « comète de Halley » est bien là, pour une découverte qui marque la consécration de Sir Edmond Halley. Et surtout un Noël 1758 qui assoit définitivement le triomphe de la mécanique képlérienne et newtonienne.
Joyeux Noël à tous, et en attendant le retour de la comète de Halley en 2061, levez les yeux au ciel.